Husqvarna Svartpilen 401 : Looké pour le permis A2


Véritable ovni dans la catégorie du permis A2, la Svartpilen 401 est terriblement intrigante tant par sa forme que sa marque. Notre partenaire belge et avec l’accent « Objectif Moto » l’a essayé pour vous afin de savoir s’il était possible de débuter avec, et la réponse est affirmative !


Mais quel est donc cet engin ? Il faut avouer que la marque Husqvarna nous a plus habitué aux enduros, cross et supermotards qu’à la présentation de « routières » entre roadster et Scrambler comme les Svartpilen et Vitpilen. Si beaucoup d’entre vous ont d’abord cru à un exercice de style et pourtant, elle est désormais bien là : en roadster plutôt sportif et uniquement en blanc, la 401 rentre de plein droit dans la catégorie A2 et au prix de 6 500 € en France. Notre Svartpilen reprend tous les codes lui permettant de se faire appeler « Scrambler » : roues à rayons de 17 pouces (de belles jantes en plus), pneus à crampons, mais utilisables sur route, un gros phare rond, mais à LED, un guidon surélevé et droit, un minimum de carrosserie…
Visuellement la moto semble coupée net derrière la selle arrière qui se termine au-dessus du milieu de la roue arrière. Ne vous demandez pas si la place est suffisante à l’arrière, notre exemplaire n’avait même pas les repose-pieds pour rouler en duo. L’objet est plutôt une moto d’égoïste ! Pour le reste, vous noterez un cadre tubulaire et un ensemble réservoir, flancs et coque aux formes très originales, le tout avec un petit bloc compteur rond au-dessus du phare. Originale, c’est évident, et si vous souhaitiez passer inaperçu, c’est raté. Après, on aime ou on n’aime pas, le débat sera sans fin.



Un mono de 44 ch

Pour animer la Svartpilen 401, un monocylindre a été choisi, il cube ici 373 cc et affiche une puissance de 44 ch (32 kW) permettant du coup au permis A2 de l’utiliser directement sans bridage. Ce petit moteur mono qui forcément râle un peu à bas régime, est pétillant une fois que le rythme s’accélère, il apparaît même parfois un peu trop nerveux puisqu’on allume assez vite le shift light rouge au tableau de bord. En tout cas, il pousse vaillamment en atteignant assez rapidement les 130 km/h. Vous pourrez aller plus vite, mais ce n’est pas vraiment sa vocation. Affronter la jungle urbaine et des petites routes sympas reste sa vocation, la Svartpilen passera partout avec facilité. Avec seulement 150 kg à sec, un grand guidon, c’est un vrai vélo qui se laisse conduire très facilement. Côté suspension l’équipementier WP lui offre une fourche inversée de 43 mm et un monoamortisseur relié directement au bras oscillant le tout pour un confort globalement appréciable. L’ensemble absorbe bien les chocs et la conduite n’est pas trop fatigante, ça sera plutôt la selle qui vous invitera à l’arrêt. Haute il est vrai avec ses 835 mm, mais elle est aussi assez ferme.
 

Maniable, mais rebelle

Là où la Svartpilen est surprenante reste dans les virages, tant dans les petits virages serrés elle se montre redoutable, tant dans les enchaînements rapides, vous risquez de devoir rendre la main. Pourtant elle est stable et entre en courbe sans souci, mais quand il faut enchaîner des gauches droites, l’ensemble a plus de mal à nous convaincre. Il faut dire que la direction est très légère et le moindre mouvement du guidon lui donne envie de gigoter l’arrière-train. Un comportement qui ne posera pas de souci aux pilotes habitués, mais qui méritera votre attention si vous commencez à rouler à moto. Bon, j’avoue que là, on est quand même dans un usage assez sportif.
Pour le freinage, pas de souci, un grand disque avant de 320 mm avec un étrier radial à 4 pistons vous plantera l’avant si vous lui demandez, et l’arrière en 230 mm simple piston viendra à votre secours au cas où, tout comme l’ABS bien présent, signé Bosch aussi, mais toujours aussi discret.

Une conso de seulement 3,7l/100 km

À la mise en route, le petit bloc compteur entièrement digital s’allume, noir sur fond gris. Tenez un œil sur les informations importantes, certaines sont un peu petites pour être lues en roulant sans trop quitter la route des yeux. Toutefois, il est complet avec le rapport engagé, un compte tour, l’heure, les trips, la vitesse… Enfin tout ce qu’il faut, même l’autonomie restante. Il faudra cependant passer d’une information à l’autre via les deux boutons situés sur la gauche du cadran, et allez savoir pourquoi, quand on change une des informations, l’autre change aussi, donc parfois si on en veut deux ensemble on doit appuyer sur les deux boutons pour les avoir simultanément affichés. La lisse surface plastique reflète parfois le soleil, et comme je vous le disais, on se contentera des infos nécessaires à la conduite. En plus, la jauge est assez fidèle, mais le calcul de l’autonomie est d’humeur changeante, passant parfois de 200 à 100 kms sur quelques kilomètres Il faut dire qu’avec seulement 9.5 litres dans le réservoir, on peut remercier Husqvarna pour avoir fait un monocylindre peu gourmand sans quoi on passerait plus de temps à la pompe qu’à rouler. Du coup ! 3.7 litres aux cent, ce n’est pas mal vu.

L'avis de Permis Pratqiue avec Objectif Moto

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à 6 490 € vous avez une moto différente, pas parfaite il est vrai, mais on s’y attache rapidement. Le duo sera fortement limité La Svartpilen est au final une chouette moto avec qui vous pourriez bien partager un tas de délires et des balades sympas, des souvenirs à n’en pas douter.



Retrouvez l’intégralité de l’essai d’Objectif Moto ici

Lundi 5 Novembre 2018
Sylvain R Objectif moto


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